mercredi 30 décembre 2015

De la lumière de Noël dans nos regards pour 2016...

Jacques Brel pour célébrer Noël et espérer pour 2016 plus de lumière dans nos vies comme dans le monde... 



Cette chanson n’est pas une de ses plus connues. Elle date du tout début de sa carrière. Avant d’être l’homme un peu blasé, plein de désillusions et provocateur qu’il est devenu, Jacques Brel était surnommé par Brassens « l’abbé Brel », en raison de ses chansons un peu trop idéalistes, naïves – boyscoutes dirait-on avec un brin de moquerie.

Si je veux aujourd’hui poster cette chanson, c’est pour deux raisons…

Tout d’abord parce que cette chanson dit bien tout l’espoir que symbolise pour les hommes la fête de Noël. Comme une lumière scintillante dans la nuit, comme un peu d’espoir dans notre monde bousculé par la laideur, l’indifférence, la violence et la haine, il y a pour les chrétiens un tout petit bébé ; une part de Dieu qui a pris le fragile chemin de notre humanité pour nous inviter à l’y suivre. Dans la chanson de Brel, il est question de changer le regard porté sur le monde ; un regard d’espoir qui s’attache d’abord à y voir la beauté et l’innocence, pour y puiser la vie. Ce regard, comme cet enfant dans la crèche, c’est faire la place à la lumière de Noël dans nos vies.

Ensuite, si j’ai décidé de poster cette chanson, c’est parce que j’ai envie de livrer ici une réflexion plus personnelle et de formuler des vœux pour l’année qui s’annonce… Je ne sais pas si je veux vivre dans un monde où « idéaliste » devient forcément synonyme de « naif ». Dans un monde qui a relégué l’utopie au rang du vocabulaire péjoratif qui désigne avec violence ce qui relève de la folie et de l’irresponsabilité. Moi, je veux faire l’éloge de cette folie-là. Quand Brel chantait cette chanson, on l’appelait « l’abbé Brel » ; on le moquait. Quand on se montre ambitieux et exigeant dans ses principes aujourd’hui, on est ‘pas réaliste’, trop ‘naïf’. On nous regarde avec un mélange de condescendance et de commisération. Je ne suis pas d’accord. Je pense que rien de ce que l’être humain a fait de plus beau, de plus grand et de plus fort n’a été fait sans idéalisme. Je pense que sans cela, l’humanité n’est plus tout à fait elle-même. L’enfant qui dort dans la crèche pourrait nous le dire. Les  enfants ont cette force de pouvoir croire en l’impossible ; cette certitude qu’ils arriveront à grandir et à progresser. Cette certitude les jette dans la vie avec la plus grande confiance. Avec une grande foi en eux-mêmes et en la vie. Cette force, c’est l’essence même de la vie.

Pour ce temps de Noël et pour l’année 2016, je nous souhaite à tous de retrouver sur la vie et le monde le regard neuf de l’enfance. Celui qui nous fait avancer avec confiance. Celui qui nous pousse vers la vie. Celui qui nous porte vers le meilleur de nous-mêmes. Au diable le cynisme et le défaitisme. Soyons réalistes ; demandons l’impossible.